Assurer la sécurité pour le travail en zone ATEX
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1/ Comprendre le principe
Une zone ATEX est un espace où vont se trouver dans l’air un ensemble de substances inflammables : gaz, vapeur, particules fines… En raison de l’oxygène de l’air, en présence d’une source d’inflammation, la substance peut exploser et engendrer un départ de feu. Pour cette raison, on parle d’atmosphère ATEX.
La dangerosité du travail en zone ATEX n’est donc pas à prouver :
- Explosion pouvant blesser le personnel et endommager le matériel
- Départ d’incendie pouvant ravager votre outil de travail
- Perte d’exploitation due à ces dégâts matériels et humains
2/ Identifier les risques dans votre entreprise
La définition des zones ATEX revient à l’employeur, en application de la directive ATEX 99/92/CE. Pour ce faire, Soléane vous recommande d’évaluer les risques zone par zone.
>> Première question : votre activité génère-t-elle des particules fines, des gaz ou des vapeurs inflammables ?
En effet, pour se trouver en présence d’une zone à risque, il faut la présence d’un comburant (l’oxygène) ET d’un combustible (voir le schéma ci-dessus). Voici quelques exemples de substances :
Vapeurs | Gaz | Poussières |
Acétone Alcool éthylique Oxyde d'éthylène Sulfure de carbone |
Méthane Hydrogène Propane Butane |
Aluminium Charbon Céréales Amidon |
>> Deuxième question : à quelle fréquence ces substances sont-t-elles présentes ?
Autrement dit, pour un fonctionnement normal de vos installations, est-ce que ces substances sont explosives sont existantes en de façon rare, occasionnelle ou permanente ? Cet élément va permettre de déterminer la dangerosité d’un périmètre
>> Troisième question : votre activité risque-t-elle de générer des sources d’inflammation ?
Les sources d’inflammation sont l’élément déclencheur de l’explosion. Il peut s’agir d’une énergie importante ou bien d’une température élevée. Voici quelques exemples : des étincelles électriques, des étincelles dues à un choc mécanique, une surface chaude, des décharges électrostatiques, une flamme…
3/ Agir pour la sécurité
En fonction des résultats de votre relevé secteur par secteur, vous pourrez déterminer des actions à mener pour garantir la sécurité dans votre entreprise. Voici les grands principes à respecter pour garantir la sécurité du travail en zone ATEX, quelque soit votre situation. L’idée est bien d’agir sur l’un des facteurs générant l’explosion, soit le combustible, soit la source d’inflammation.
LA SIGNALISATION DES ZONES ATEX
La première mesure obligatoire est la signalisation des zones explosives par des panneaux portant le pictogramme réglementaire noir sur fond jaune. Il est obligatoire de signaler de façon claire les espaces à risque car cela impacte directement le comportement du personnel. En cas de manquement, les conséquences peuvent être graves comme on l’a vu.
Pour en savoir plus sur le zonage des espaces dans votre entreprise :
http://www.inrs.fr/risques/explosion/zonage-marquage-materiel-atex.html
LE COMPORTEMENT
De même que la signalisation est capitale pour vos équipes, adopter un comportement adapté est nécessaire pour le travail en zone ATEX. En effet, fumer dans une zone explosive est interdit pour des raisons évidentes. De même que téléphoner ou bien utiliser un outillage non approprié. On évitera aussi les appareils générant des températures élevées. Enfin, un suivi régulier des bonnes pratiques sera effectué.
L'UTILISATION D'UN MATÉRIEL ADÉQUAT
Le choix d’un matériel adapté est nécessaire et obligatoire pour éviter de générer une inflammation. Par exemple, pour un service de maintenance, l’utilisation d’outillage antidéflagrant en bronze, dit "outillage ATEX", sera recommandée. On choisira même un téléphone ATEX étanche, adapté pour éviter les décharges électrostatiques. Pour plus de renseignements, notre équipe peut vous conseiller dans le choix d’un matériel adapté.
L'ÉVACUATION DES COMBUSTIBLES
Le dernier axe de travail pour maîtriser les zones ATEX dans votre entreprise sera le système de ventilation adapté. En effet, pour les gaz et vapeurs, il est conseillé de mettre en place un système de filtration de l’air et d’évacuation afin de limiter l’accumulation de combustibles. Une différence de pression, une immersion dans l’huile, ou l’utilisation d’une capsule de résine sont aussi des possibilités pour neutraliser les particules fines.
Pour en savoir plus sur la réglementation :
http://www.inrs.fr/risques/explosion/reglementation-textes-reference.html